Chaque femme porte en elle des traits féminins et des traits masculins. Afin que celle-ci puisse maintenir une relation saine avec elle-même et les autres, un balancement entre les deux polarités est nécessaire. L’excès de masculinité se manifeste chez une femme pour diverses raisons. Entre autres, une position de leadership, des blessures émotionnelles ou un manque de figure paternelle au sein d’une famille.
Bien que ces raisons soient valides, si aucune attention n’est portée à la féminité, le déséquilibre créera chez cette femme un comportement toxique. Cet article met en lumière l’attitude d’une femme ayant une personnalité dominée par la masculinité. Le but est d’identifier les traits de caractère de sa personnalité qui peuvent être nuisibles en s’auto-examinant afin de progresser vers, non la perfection, mais l’amélioration.
Sommaire:
1. Le contrôle
Le contrôle est un signe d’excès de masculinité qui démontre une insécurité et un manque de confiance. Cette femme a tendance à être rigide et inflexible. Elle a besoin de contrôler son environnement afin de garder un sentiment de sécurité. Elle contrôle ce que les autres disent, regardent et portent. Elle donne des conseils non sollicités, impose souvent ses croyances et ne laisse pas place à la divergence d’opinions. Elle utilise ses habiletés intellectuelles pour diagnostiquer les autres et non pour s’évaluer. Elle colle des étiquettes aux gens afin de les limiter, de déformer la perception et de contrôler le narratif. Elle n’admet pas ses erreurs parce qu’elle veut garder le contrôle sur son image.
La femme qui contrôle vit dans la crainte. Elle ira jusqu’à manipuler émotionnellement, psychologiquement et même spirituellement pour maintenir sa sécurité. Ce qui rend ce trait toxique, c’est le besoin de contrôler les autres au point de contourner leur droit humain, tel que la vie privée.
Le trait féminin à développer pour contrer ce comportement est l’abandon. Le contrôle est une forme de dépendance à laquelle cette femme peut résister en adoptant une attitude de lâcher-prise et en faisant face à ses insécurités. C’est une discipline qui lui demandera d’exercer ce contrôle sur elle-même au lieu de l’exercer sur les autres.
2. La compétition malsaine
La femme en compétition a une mentalité de manque et d’insuffisance. Elle perçoit le succès d’une autre personne comme une menace et ne comprend pas que la réussite de celle-ci n’enlève rien à son progrès. Elle ne peut sincèrement être heureuse pour autrui et n’a pas le sens de solidarité et de fraternité.
Cette femme a également besoin de cette rivalité afin de valider son existence. La stabilité de son identité et de sa valeur personnelle dépend de la défaite d’une autre personne. Elle prouve sa bonté en pointant le mauvais. Elle prouve son excellence en pointant la médiocrité. Elle prouve sa puissance en pointant la faiblesse. Elle discrédite, représente faussement et met en lumière les aspects négatifs des autres. Elle agit ainsi afin de valider à ses yeux sa “position supérieure” et sa valeur.
Celle-ci peut aussi avoir une mentalité “noir ou blanc” où elle polarise et voit uniquement les extrémités au lieu de voir l’unité. Cette mentalité est malsaine parce que la femme en compétition peut développer une obsession avec le succès. Elle se dirigera aveuglément vers la destruction, ne sachant pas reconnaître le temps pour s’arrêter, prendre du recul et réfléchir. Une personne qui voit l’unité ne met pas son attention sur le résultat, mais plutôt sur le processus et l’apprentissage. Elle comprend qu’il faut tomber pour apprendre à marcher. Elle sort toujours gagnante de ses réussites et de ses échecs parce qu’elle en tire toujours les leçons et nourrit sa croissance personnelle.
Bref, la femme en compétition se compare aux autres au lieu de se comparer à elle-même. La réalité est que celle-ci néglige les trésors que son Créateur a mis en elle et convoite les trésors des autres. Chaque femme est unique et parfaitement dessinée. La femme avec cet excès de masculinité peut transformer sa mentalité en adoptant une perspective d’abondance et en améliorant sa réceptivité féminine.
3. Le mépris
La femme méprisante voit les émotions comme insignifiantes ne réalisant pas que la vulnérabilité demande énormément de courage. Elle minimise, critique, juge, compare, blâme, invalide et rejette l’expérience émotionnelle des autres. De ce fait, cette femme n’est pas un espace sécuritaire où son entourage peut se confier. Elle ne respecte pas les confidences et les partages avec autrui. Elle se moque des autres et reste indifférente à leurs malheurs.
L’invalidation émotionnelle est l’une des formes d’abus les plus douloureuses. Elle détruit la confiance, la santé mentale et l’individualité.
Une femme dédaigneuse personnifie l’arrogance parce qu’elle regarde de haut la personne qui partage un moment de faiblesse au lieu de s’humilier et d’être égale à elle. Elle tente de garder une image de perfection parce qu’elle s’est créé un narratif autour de sa personnalité qui ne peut démontrer aucune petitesse. Le mépris est donc sa façon de maintenir sa position de grandeur dans laquelle elle tire sa fierté afin d’alimenter sa fausse confiance.
Cette insolence est le résultat d’un manque de compassion. La compassion est le trait féminin qui permet de soutenir l’humanité des autres et de partager leur souffrance. La femme méprisante est insensible face à la souffrance d’autrui parce qu’elle est déconnectée de sa propre humanité. Elle peut même finir par devenir émotionnellement sadique et se nourrit de la douleur des autres à cause d’un manque de connexion au cœur. Elle n’a donc pas le raffinement et la délicatesse nécessaires pour protéger la vulnérabilité de son semblable.
Bref, afin d’offrir le cadeau de la compassion aux autres, cette femme doit d’abord laisser aller le fardeau de la façade et accepter sa dualité humaine pour ainsi détrôner cette attitude pharisaïque.
4. La répression émotionnelle
La répression émotionnelle est un autre signe qu’il y a un excès de masculinité chez une femme. L’émotion est faite pour circuler en toute fluidité et la répression va à l’encontre de la nature féminine. Une femme qui refoule ses émotions sera irritée et inconfortable lorsqu’on parle d’émotions. Celle-ci aura tendance à être dépressive, compulsive et détachée des autres. Elle a également de la difficulté à ressentir les émotions positives telles que la joie, l’amour et le fou rire. La répression émotionnelle sur le long terme peut amener à l’engourdissement émotionnel. C’est un mécanisme de survie que le corps active afin de protéger le cœur lorsqu’il y a une forte accumulation d’émotions non extériorisées. Une femme peut passer des années sans savoir qu’elle a besoin d’un relâchement émotionnel. Son cœur devient dur comme une pierre et elle se met à vivre en mode autopilote parce qu’elle est déconnectée de ce qui est vrai: ses émotions.
L’expression émotionnelle est le trait féminin le plus important à développer parce qu’il libère le cœur et de là découle l’essence féminine. La femme ayant un cœur qui s’exprime librement est en bonne santé émotionnelle. Elle n’a pas honte de ses émotions et de sa sensibilité. Elle vit moins dans sa tête et plus dans le ressenti, ce qui lui permet de former des connexions authentiques.
Les émotions forment une grande partie de notre personnalité. Les honorer en les écoutant et en les exprimant d’une façon saine au lieu de les étouffer est une marque d’amour envers soi-même.
5. L’agressivité
On reconnaît la femme agressive par son comportement hostile. Elle a une attitude combative et parle avec un ton autoritaire. Elle hausse la voix lorsqu’elle parle et écoute sur la défensive. Elle est centrée sur son besoin et manque de considération envers les autres. Elle pense que son opinion est un fait et juge l’opinion des autres comme non pertinente. Elle est émotionnellement imprévisible et les personnes marchent sur des œufs autour d’elle.
Dans une relation, la femme agressive a tendance à attirer des hommes féminins. Elle joue le rôle de la mère et donne des ordres à son partenaire. Elle affaiblit son homme et méprise son autorité. Elle ne cultive pas ses traits naturels masculins, tels que son leadership, sa confiance et son intelligence.
Cette femme confond souvent aussi l’agressivité avec l’autorité. L’agressivité veut dominer et a soif de pouvoir. L’autorité est humble et celle-ci repose avec délicatesse sur l’aura de la femme épanouie dans sa féminité. Elle n’a pas à crier pour se faire entendre parce que sa présence parle pour elle.
Bref, cette inclination vers l’agressivité peut venir d’une blessure émotionnelle qui la rend facilement offensée. Le trait féminin à développer dans ce cas est la douceur. Elle peut accéder à cette douceur en cultivant le calme intérieur et la patience. De plus, développer l’habileté à répondre au lieu de réagir permet aussi d’avoir une meilleure maîtrise sur l’agressivité.
6. L’attaque
La femme dont la masculinité domine sa personnalité perçoit la femme féminine comme faible. Elle est perçue comme une proie facile aux attaques parce qu’elle émet une innocence.
L’innocence est l’arme la plus puissante contre la malveillance parce qu’elle donne la capacité à aimer inconditionnellement et à garder un cœur pur. Cependant, il vient un temps où la femme passe à travers une initiation plus ou moins déplaisante qui lui fait perdre cette innocence. C’est en fait la perte de sa naïveté qui l’a fait passer de jeune fille à femme et active chez elle des traits masculins nécessaires à la protection, comme l’intellectualité, l’assertion et la force de caractère. Cette innocence doit toutefois être restaurée afin de compléter le processus de maturation.
Malheureusement, certaines femmes vivent cette perte beaucoup trop tôt dans leur vie et n’ont jamais eu les outils pour surmonter l’épreuve. Elles deviennent donc suspicieuses et craintives. Elles perçoivent le monde comme un lieu dangereux et regardent la vie avec des lentilles brisées. Elles tenteront de se protéger de ce monde en devenant ce même prédateur qui leur a volé leur innocence en premier lieu. Elles rendent donc le mal pour le mal et continuent le cycle en infligeant aux autres la douleur qui leur a été infligée.
La femme féminine est souvent la cible des attaques gratuites de la femme au comportement toxique parce qu’elle reflète les bonnes vertus que celle-ci désire secrètement et ne possède pas. La femme toxique attaque donc par envie, jalousie et haine. Elle attaque aussi parce que la femme féminine peut lui rappeler dans certains cas l’impuissance et la vulnérabilité qu’elle a expérimentées lors de la perte de son innocence. L’attaque est sa façon de récupérer un sentiment de puissance.
Tout ceci se passe sous le voile de la conscience, raison pour laquelle il n’y a jamais d’explication logique aux attaques gratuites de la femme toxique. Elle est en conflit avec elle-même et manifeste ce conflit à l’extérieur en ciblant une personne. D’autres facteurs, tels que la santé mentale, émotionnelle et spirituelle, sont également à considérer.
Afin de guérir de ce comportement, celle-ci doit revisiter son expérience du passé et réclamer son innocence en pardonnant pour réparer sa vision. Elle doit aussi réclamer son droit à la vulnérabilité qui est le trait féminin qui lui permettra de s’humilier et d’extérioriser sa douleur d’une façon saine au lieu de la garder à l’intérieur et de la projeter sur une femme qui ne la mérite pas.
L’excès de masculinité est la conséquence d’un ego démesuré qui peut être balancé avec une meilleure connexion à l’âme. Peut-être qu’en lisant cet article, tu as réalisé que tu avais effectivement un surplus de masculinité. C’est une difficulté que plusieurs femmes rencontrent. Sache que tu as le droit de changer. Tu peux prendre la décision de ne pas être limitée et définie par les circonstances ou les actions du passé en choisissant l’évolution. Tu peux aussi prendre la décision de faire partie de ces femmes qui choisissent la guérison et qui bâtissent et supportent les autres femmes au lieu de détruire et de saboter.
Il est également très difficile de changer un comportement lorsqu’on n’en a pas conscience. D’où l’importance de ne pas être trop dure envers soi-même et de s’offrir la grâce. On fait tous du mieux que l’on peut. L’objectif de ces écrits était de justement amener une plus grande clarté afin que tu puisses être exposée à toi-même et entamer un changement.
Pour terminer, tu n’es pas seule. N’hésite pas à demander de l’aide au besoin. Que ce soit à un thérapeute ou une amie avec une bonne écoute. La femme aimante, chaleureuse et féminine se cache en toi et elle désire sortir.
Sois libre, sois féminine!
Nat ♡
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