Guérison féminine: Quels sont les symptômes d’une féminité blessée?
Les blessures de la féminité viennent des abus, de la négligence, des infidélités, des trahisons, des injustices, des refus, des mensonges, des invalidations, de la violation des limites et du manque de respect éprouvés dans nos relations interpersonnelles. À force de vivre ces expériences difficiles à répétition, on peut, involontairement, avoir laissé le volant de nos vies à nos blessures émotionnelles. Elles influencent notre comportement, manipulent nos décisions, sabotent nos objectifs, emprisonnent notre cœur et nous empêchent de vivre une vie riche en amour, en sérénité et en liberté.
La guérison de la féminité est l’épreuve ardue qui permet de débloquer une conscience souveraine, d’avoir l’autorité sur son monde intérieur afin de reprendre les rênes. Cette guérison donne accès à un potentiel inexploité, une profonde intuition et une haute intelligence. Elle crée également l’espace pour que la femme puisse se reposer pleinement dans sa féminité et accueillir dans sa vie un partenaire masculin en santé parce que la polarité sera guérie.
Cet article touche sur les symptômes d’une féminité blessée et donne une piste vers la restauration.
Sommaire:
1. La victimisation
La victimisation est un symptôme d’une féminité blessée qui nous garde dans une zone de confort. Lorsqu’on se victimise, on choisit de souffrir des blessures qui nous ont été infligées ou de rejeter la responsabilité de nos actions et de nos paroles pour ne pas faire face aux conséquences. Ce schéma comportemental interrompt la croissance, bloque la vision et nous vide de notre énergie vitale.
Il y a généralement deux raisons pour lesquelles on se victimise.
La première est pour garder l’attention et la sympathie qui vient avec le fait d’être victime de la méchanceté d’autrui. Il est très plausible de tomber en mode victime après avoir expérimenté un choc émotionnel. Le traumatisme nous met dans une position vulnérable où le besoin d’être vu et entendu est amplifié. C’est un besoin qui est totalement sincère puisqu’il fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain, donc là n’est pas le problème. Le problème est que si on n’apprend pas à combler ce besoin et à se valider, on restera dépendant des autres. On peut même finir par bâtir une identité et une personnalité autour de sa blessure afin de maintenir l’attention extérieure, ce qui nous garde captifs de la victimisation. La sympathie reçue rendra la souffrance de nos blessures confortable et nous empêchera de faire l’effort nécessaire pour guérir.
On reprend le dessus lorsqu’on reconnaît qu’il y a eu injustice, mais surtout lorsqu’on cherche à savoir ce qui aurait pu être fait différemment. Quel rôle avons-nous joué dans la situation et quelle leçon pouvons-nous en tirer afin de reprendre notre pouvoir personnel et de transformer ce mal en bien ?
La deuxième est pour éviter la honte et la culpabilité qui vient avec la responsabilisation de nos actions et de nos paroles. On se met à blâmer, à juger et à maudire les autres pour les erreurs que nous avons commises. La victimisation, c’est aussi de refuser de faire face à la réalité de notre être et de projeter notre ombre sur les autres pour ne pas en être responsable. On fait porter nos fautes à un bouc émissaire, devenant ainsi une source de douleur pour l’autre. Tout ceci par crainte et fierté.
Cette autodéception donne vie à une personnalité pharisaïque. Une personnalité parfaite qui ne peut rien faire de mal. Cette personnalité lance des pierres au lieu de regarder la main qui les lance. Parfois, l’ennemi, c’est nous et oui parfois, on blesse les autres. Ça ne fait pas de nous des personnes maléfiques. Ça fait de nous des personnes humaines. Ce qui est maléfique, c’est de repousser notre côté sombre au lieu d’apprendre à l’aimer et à le transcender. Ce qui est maléfique, c’est de voir le mal partout sauf en soi. On sort de cette victimisation et de la malchance qui vient avec en développant l’habileté à s’excuser sincèrement et à changer de comportement pour ne plus refaire les mêmes erreurs. En d’autres mots, par la repentance. Une personne qui se tient responsable de ses actions est fortement plus respectée et gagne en maturité.
Voici quelques signes d’une victimisation :
- Besoin d’être sauvé(e) par quelqu’un d’autre
- Donner notre pouvoir personnel à des autorités externes
- Blâmer le monde et les forces ténébreuses
- Penser que le monde est contre nous
- Fort sentiment d’impuissance
- S’abstenir de prendre son espace et d’utiliser sa voix
- Se sentir coincé(e) et avoir un regard négatif
- Perdre le contrôle de sa vie
- Confusion et diminution de la force mentale
- Être noyé(e) dans ses émotions
- Incapacité à se défendre
- Apitoiement
- Attitude passive
- Abattement
2. La manipulation par la séduction
La manipulation par la séduction est un autre signe que notre féminité est blessée. Au cœur de la femme manipulatrice se retrouvent l’insécurité, l’indignité et la crainte. Lorsqu’on ne se sent pas digne et capable de recevoir ce qu’on désire, on s’adonne à des tactiques de manipulation pour l’obtenir. Cette manipulation se fait souvent dans le cadre d’une relation et celle-ci sert à avoir une emprise sur l’homme afin de l’utiliser et de sécuriser un gain. C’est un comportement de prédateur parce qu’il est prémédité. Que ce soit pour obtenir des biens matériels ou autres, manipuler un homme par la séduction est immoral. La séduction en soi n’est pas mauvaise lorsqu’elle est intègre, mais elle devient frauduleuse lorsqu’elle contourne le consentement.
Voici les signes d’une femme qui manipule par la séduction:
- La sexualité: Elle utilise son corps, sa beauté et la luxure pour provoquer l’homme et offre des faveurs sexuelles rapidement. Seul l’homme naïf et lubrique tombera dans ce piège. Un homme réfléchi et qui se maîtrise s’en éloignera.
- La flatterie: Elle le bombarde de compliments afin de flatter son ego. Elle démontre une admiration excessive et le couvre de louanges. L’homme se sentira embarrassé par cette flatterie parce que les compliments sont inauthentiques.
- Les cadeaux: Elle offre des cadeaux somptueux qui peuvent sembler inoffensifs à première vue, mais la réalité est qu’il y a un agenda attaché à ces cadeaux parce qu’elle ne donne jamais rien gratuitement. La femme manipulera l’homme en lui faisant croire qu’il lui doit quelque chose. Il se sentira obligé de lui donner des cadeaux en retour.
- Les similarités: La femme manipulatrice étudie sa proie avant de l’approcher. Elle peut aussi être très intrusive au début de la relation afin de soutirer le maximum d’informations. Elle note les similarités et monte une histoire romantique pour lui faire croire qu’elle est son âme sœur. Ce qu’elle veut, c’est un engagement rapide, comme un mariage.
- La dévalorisation: Après cette dose d’amour, elle rabaisse, dévalorise et affaiblit l’homme pour briser son caractère. Elle le pousse en bas du piédestal qu’elle a construit et le rend docile et passif. Ce processus crée un lien traumatique. L’homme deviendra dépendant de la femme. Il sera constamment à la recherche de la phase “lune de miel” et de cet amour fabriqué du début. Il lui donnera tout ce qu’elle veut et l’objectif de la femme manipulatrice aura été atteint.
Lorsqu’on manipule par la séduction, on crée l’illusion. On manipule la perception afin de duper. La femme manipulatrice utilise la surface pour séduire. Elle investit beaucoup sur son ego, tel que sa beauté physique, son éloquence, son charme, et même son intellect afin d’imiter les bonnes vertus. Elle brille en apparence, mais est sombre à l’intérieur. Ses paroles et ses actions sont en discordance. Tôt ou tard, son masque finira par tomber et elle devra alors se trouver une autre proie et recommencer son jeu, laissant l’homme en arrière totalement désorienté.
À l’inverse, une femme sobre et intègre laisse le consentement et la liberté de choisir. Il n’y a aucune pression. C’est simple, léger et fluide. La femme honnête va aussi mettre de l’importance sur son apparence parce qu’elle veut plaire aux yeux de l’homme et lui montre son intérêt en prenant soin d’elle. Elle attire avec son caractère, sa générosité, son sourire, ses qualités et la beauté de son âme. Elle est terre à terre et ne cherche pas à créer des fantaisies.
À la racine de la manipulation, il y a l’indignité. Le sentiment de ne pas mériter ce qu’on désire. C’est un problème d’estime et de valeur personnelle. La femme honnête investit en elle et augmente sa valeur parce qu’elle y met son labeur. Elle est dévouée et met plus d’efforts sur sa croissance personnelle que sur son apparence, bien qu’elle soit aussi importante. Elle comprend que la vraie beauté vient de l’intérieur et que celle-ci se manifestera inévitablement à l’extérieur. Elle n’a pas à manipuler parce qu’elle connaît sa valeur et se sent digne de recevoir parce qu’elle travaille pour ce qu’elle veut. La vérité est que la manipulation vient d’une mentalité de paresse. Une mentalité qui peut changer en développant une éthique de travail par la discipline et le sacrifice afin de devenir cette femme vertueuse.
3. La codépendance
La codépendance est un symptôme d’une féminité blessée qui interfère avec notre santé émotionnelle et notre habileté à former des relations saines et sécuritaires. Cette condition demande de négliger nos propres besoins afin de répondre aux besoins d’une personne en position d’autorité ou de pouvoir. La codépendance prend souvent naissance à l’enfance dans un environnement où les parents ou donneurs de soins étaient abusifs ou inattentifs. Celle-ci se renforce à l’âge adulte dans les milieux de travail toxique, les relations d’emprise, les milieux sectaires ou tout environnement qui cultive l’étroitesse d’esprit.
Le carburant derrière la codépendance, c’est le besoin d’être aimé et approuvé par les personnes que l’on perçoit comme supérieures. La personne codépendante a une faible estime d’elle-même et lie son identité à la validation extérieure.
Celle-ci est également en déficit d’amour de soi et remplit sa coupe en utilisant les autres parce qu’elle n’a jamais appris à s’aimer. Ses relations sont transactionnelles. Elle démontre une bonne intention d’aider, mais on peut ressentir qu’elle cherche à prendre lorsqu’elle donne et laisse un sentiment d’endettement.
Voici quelques signes d’une personnalité codépendante:
- L’absence de limites: Les limites constituent un ensemble de règles bien définies à mettre en place afin de se protéger des personnes qui exploitent et abusent. Elles servent aussi à maintenir l’autonomie et le respect de soi. La personne codépendante ne se protège pas parce que, premièrement, elle ne voit pas sa valeur et, deuxièmement, elle veut être aimée et acceptée. Elle ne met pas de limites par peur d’être rejetée. Afin d’établir de bonnes limites, celle-ci peut commencer par définir quels sont ses besoins émotionnels, intellectuels, physiques et spirituels afin d’en prendre soin et de mettre les limites appropriées.
- L’individualité sous-développée: La personne codépendante a cette croyance erronée que ces besoins ne sont pas importants. Elle a appris à s’ignorer, passe son temps à s’occuper des autres et ne sait pas qui elle est en dehors de ses relations. Par conséquent, son individualité n’est pas bien développée. Elle s’est conformée aux croyances des autres et sa personnalité est souvent l’accumulation de leurs opinions. L’individualité peut se développer en passant du temps seul à explorer, à expérimenter et à exercer sa liberté de choisir et son pouvoir décisif afin d’apprendre à se connaître et de se défaire des étiquettes, des opinions et des croyances qui ne servent pas. Elle nous diffère des autres et nous permet de former l’habileté à penser pour soi-même.
- Le “people-pleasing”: Le “people-pleasing” est un trait de caractère d’une personne codépendante qui a de la difficulté à dire non parce qu’elle veut plaire aux autres. Elle a souvent tendance à se sacrifier et à prendre sur ses épaules des responsabilités qui ne lui appartiennent pas. Elle accepte le rôle de martyr parce qu’elle ne sait pas comment s’affirmer. Elle ira jusqu’à compromettre son intégrité et ses valeurs pour être acceptée. Il y a aussi un manque de constance et d’authenticité dans son caractère parce que son comportement change dépendamment du statut de la personne qu’elle côtoie. Le “people-pleasing” vient de la peur d’être jugée et abandonnée. C’est une faille dans l’identité de la personne codépendante qu’elle peut corriger en s’acceptant entièrement et en laissant les gens la juger à tort.
- Le syndrome du sauveur: La personne codépendante à un besoin de réparer les autres. À cause de sa faible estime, elle tente toujours de réparer les personnes qu’elle perçoit comme en dessous d’elle. Elle ne les voit pas comme des humains avec une indépendance, mais plutôt comme des projets. Elle est convaincue qu’elle sait mieux que les autres et qu’elle a ce qu’il faut pour les aider, mais ne voit pas ses propres limitations. Elle a aussi souvent tendance à handicaper et à infantiliser les personnes en les faisant croire qu’il y a un problème là où il n’y en a pas afin qu’elles dépendent d’elle. Encore une fois, la personne codépendante ne sait pas comment remplir sa coupe de façon autonome. Elle insiste pour aider parce qu’elle veut prendre le crédit et ainsi donner un sens à sa vie. La réalité est qu’elle tente de guérir chez les autres ce qu’elle ne peut guérir chez elle.
La codépendance est une programmation désuète. Ce système de croyances qui a été développé à un jeune âge pour survivre est nuisible à l’âge adulte et doit être actualisé. Cette condition nous met dans des relations abusives à sens unique et attire des personnes au comportement narcissique. Guérir de la codépendance demande de passer à travers une reprogrammation afin de changer nos croyances. On peut commencer par arrêter d’idolâtrer les personnes en les mettant sur un piédestal afin de briser cette première couche d’illusion pour ainsi voir le vrai visage des personnes qui nous entourent. Cet éveil forcera une séparation et nous obligera à passer du temps seul afin de défaire cette dépendance.
4. Les fausses amitiés
Garder de fausses amitiés est un signe d’une féminité blessée qui démontre un manque de sincérité envers soi-même et qui peut cacher la blessure de l’abandon. Nos amitiés peuvent servir de miroir et on peut observer la qualité de notre croissance personnelle en regardant la compagnie que l’on garde. Le fondement des fausses amitiés, c’est l’hypocrisie. On les cultive parce qu’on se ment à soi-même. Faire face à nos amitiés inauthentiques demande de faire face à la vérité de soi, ce qu’on évite souvent de faire.
Quels sont les signes d’une fausse amitié:
- Superficialité: Les amitiés superficielles sont souvent basées sur l’apparence. On s’associe avec les personnes qui représentent bien le narratif de notre ego. Ces amitiés demandent de maintenir un style de vie et une image. On peut aussi ressentir cette pression sociale d’acquérir certains biens matériels et la compétition s’immisce facilement dans ces relations. Il n’y a pas de réelle connexion. Tout est une question de façade.
- Manque de respect: Le manque de respect dans une amitié indique qu’il y a une guerre de pouvoir. C’est une relation où il y a un sentiment de supériorité et l’un cherche à dominer l’autre, ce qui nourrit une dynamique malsaine d’attaque et de défense. Le respect mutuel et l’égalité sont primordiaux dans une amitié saine.
- Jugement: Le jugement dans une amitié met une exigence irréaliste de perfection. Le jugement signale que l’on vit selon des règles prédéterminées et qu’on s’attend à ce que notre entourage les suive. Il y a un manque d’amour inconditionnel dans cette amitié et on se mettra à jouer un rôle pour ne pas montrer nos manquements par peur d’être jugé.
- Commérage: Le commérage dans une amitié toxique nuit à la réputation. Récolter les informations privées d’une personne qui a donné sa confiance et les vendre à l’entourage, c’est vraiment malsain. Très souvent, ce qui est dit n’est pas toujours véridique parce que celui ou celle qui fait du commérage le fait pour bien paraître et représente toujours les autres négativement. Les plus rusées le font secrètement et déballent la vie des autres sous le prétexte d’être inquiet et concerné. Masqué ou non, le commérage est une forme de manipulation qui détruit le nom d’une personne. Les mots sont d’une grande puissance et ils ont la capacité de combattre une vie, surtout si les propos sont dénigrants et diffamatoires. En général, lorsque ça nous arrive, la meilleure chose à faire est de garder le silence.
- Opportuniste: Les amitiés opportunistes mettent leurs intérêts en premier. On aura l’impression de se faire utiliser pour ce qu’on possède. C’est le type d’ami qui demande tout le temps d’emprunter de l’argent et qui nous utilise pour les biens matériels (voitures, maisons, etc.). Ces amitiés veulent bénéficier de ce qu’on a et c’est souvent la seule raison pour laquelle elles restent proches. Celles-ci ont aussi un bon flair pour renifler les bénédictions à venir d’une personne. Elles restent autour pour ne pas manquer l’occasion d’y participer.
- Jalousie: L’émotion derrière la jalousie, c’est la haine et l’ami qui la cultive forme une arme contre nous. Cette amitié sera basée sur la compétition, la suspicion et le manque de confiance. L’ami essayera de s’habiller, de marcher et de parler comme nous afin de prendre notre identité. C’est une relation dans laquelle on sera perçu comme un ennemi et on finira par être attaqué. L’esprit derrière cette jalousie nous poussera vers l’auto-destruction et se réjouira lorsqu’on tombe, d’où l’importance d’en sortir rapidement.
Pourquoi gardons-nous de telles amitiés?
Souvent, c’est pour maintenir un sentiment d’appartenance. On veut faire partie d’un groupe ou d’une communauté et se sentir accepté, ce qui est important, mais à quel prix? Si ce besoin nous rend dépendants d’un groupe d’amis toxiques, il devient corrompu. Le sentiment d’appartenance et l’acceptation se cultivent à partir de l’intérieur en premier. Lorsqu’on est confortable avec soi-même, ce besoin n’est plus un asservissement, mais plutôt un choix conscient. Un choix que l’on fait parce qu’on comprend que la nature humaine est relationnelle et que nous avons tous besoin de faire partie d’une communauté. Cependant, l’indépendance émotionnelle nous donne cette flexibilité de choisir notre compagnie et de sortir des milieux qui ne favorisent pas notre croissance afin de bâtir des relations saines qui sont interdépendantes et non dépendantes.
On peut également être trop attaché à nos amitiés malsaines et on se sent coupable de les couper. En tant que femme, on a tendance à être nourricière et clémente. On a ce cœur innocent et naïf qui s’accroche au bon côté des personnes. On pardonne, on aime et on oublie. C’est beau tout ça, mais n’oublions pas qu’il y a aussi une dignité à maintenir. Arrêtons d’accepter le mauvais traitement au nom de l’amour et apprenons à nous respecter. De plus, certaines personnes ont besoin de comprendre qu’il y a des conséquences à leur mauvais comportement. C’est donc une occasion pour nous d’exercer notre respect de soi et de permettre à l’autre de réfléchir à ses actions.
Bref, l’amitié toxique que l’on garde est un reflet de la relation toxique que l’on entretient avec nous-mêmes. Une personne saine est physiquement incapable de rester dans une fausse amitié. La répulsion sera trop forte et elle se fera haïr. Alors si on est confortable avec la toxicité, c’est parce que celle-ci est également en nous. Afin d’attirer des amitiés saines, il faut d’abord guérir la relation avec soi, ce qui demande de passer une saison seule.
L’essence féminine représente le coeur. Les symptômes qui se manifestent lorsque le coeur est blessé nous maintiennent dans la dépendance. La dépendance n’est pas une position de souveraineté et d’autorité. Cette guérison est similaire à un sevrage et demande sobriété, patience, abstinence, retrait, silence et réflexion. C’est une période dans sa vie où on se met à part afin d’être exposé à son monde intérieur.
Cette guérison commence par la prise de conscience de soi et de son imperfection. Le mental est souvent un obstacle à l’auto-évaluation. Des blocages, tels que la fierté, la crainte, le déni, la dissonance cognitive et la pensée dogmatique peuvent nous empêcher d’avoir un regard critique envers nous-mêmes.
De plus, notre intellect peut nous confondre. Celui-ci permet d’enseigner et de juger les autres, mais peut nous aveugler face à notre réalité intérieure. Le mental nous donnera l’impression que notre âme est saine parce qu’on nourrit notre intellect avec de l’information. La réalité est que notre apprentissage s’arrête au niveau de l’ego, mais ne fait pas son chemin vers l’âme. Ça fait de nous des personnes superficielles, hypocrites et qui jugent les apparences.
La lumière sort de l’âme lorsqu’elle est saine et non de la performance de son intellectualité. Une force intellectuelle avec une âme malsaine engendre l’arrogance et la duplicité. Si on méprise l’humilité et qu’on traite les autres avec condescendance, l’intellect sera perdu. On peut avoir bâti toute une vie et avoir eu un grand succès sur la base de son intellectualité, mais une tête enflée finit par exploser et la fondation finit par s’effondrer. Les habiletés cognitives diminuent et le peu de conscience morale qui reste disparaît. Éventuellement, on ne pourra plus fonctionner. Tout ce qui reste à faire, c’est de s’asseoir et se regarder dans le miroir. À ce moment-là, deux choix s’offrent à nous: guérir par l’humilité ou périr par l’arrogance. L’humilité, c’est d’aller rendre des comptes à Celui qui donne l’intelligence par la reconnaissance.
Bref, la guérison de l’essence féminine illumine notre esprit et nous donne un bon discernement afin de se responsabiliser. Cette guérison est le chemin qui mène vers une vie prospère; une vie qui abonde en amour. C’est un processus qui peut être difficile, mais les bénéfices qui en découlent valent plus que des pierres précieuses.
Sois libre, sois féminine!
Natalia ♡
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